Une banane dans l’oreille

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Auteur(s) :

Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : 3ème trimestre 1977

Imprimeur : Imprimerie Bussière, Saint Amand

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Collection S.A. n°75 (n°94 par chronologie)Une banane dans l'oreille back
Illustrateur 1er plat : Photo CIB

Sous-titre : Roman Spécial-Police

Citation :
LE COMTE
Vous avez une banane dans l’oreille ?
DON DIEGUE
Qu’est ce que vous dites ?
LE COMTE
Je dis : vous avez une banane dans l’oreille ?
DON DIEGUE
Parlez plus fort : j’ai une banane dans l’oreille.
LE CID
(Acte premier, scène III.)

Dédicace : Je dédie ce livre à mon éditeur et à
mes traducteurs italiens qui ont su me
faire aimer dans le plus beau pays du monde.
San-A.

Le Vieux, c’est pas la peine de lui répéter tes questions: il a une banane dans l’oreille ! Alors, on peut toujours s’escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d’Europe, Béru et moi, il s’en tamponne, le Vieux. Qu’on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous!
Cette banane, le pire, c’est que c’est lui qui se l’est cloquée dans le tube accoustique. Comme ça, histoire d’avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d’autres endroits ou se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

Tout le monde sait bien que San-Antonio est la justice incarnée ! Que toute sa vie lui ai consacrée tout comme l’avait fait avant feu son p’pa. Si je vous dis que notre séduisant commissaire s’apprête à cambrioler une banque, vous me croyez ? Et deux banques ? Et pourtant …
Le jour où le chauve a débarqué dans le bureau de San-Antonio avec les frères Princes c’est pourtant bien la proposition sans option de refus qu’il a faite à nos deux équipiers : SA et Béru ! Nos deux compères doivent aider les deux frères à cambrioler tout d’abord une banque Belge pour se faire la main puis une banque Londonienne qui possède le même système de sécurité. Les deux cambriolages doivent réussir car le Chauve veut récupérer ce qui se trouve dans le coffre 44 à Londres !
Ils partent donc pour la Belgique sans en savoir plus car le Vieux ne veut rien dire. Mais quand trop de morts vont s’amasser autour du commissaire et de Béru, nos deux français se posent de plus en plus de questions au sujet de leur patron et de ce coffre 44 situé à Londres et sur celui de Lièges qui intéresse tout autant le chauve.
Un San-Antonio de toute beauté ! Une énigme à vous couper le souffle qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière page. Un vrai régal …
Critique écrite par Arsenik_ le 02/07/2006

Bien mûre s’il vous plaît.

Encore une belle réussite du commissaire San-Antonio.
Figurez-vous que le  » Vieux  » demande à Sana et Béru de s’acoquiner avec une bande de truands pour faire sauter une banque réputée imprenable, mieux protégée que Fort Knox ! Une fois à l’intérieur, les deux compères devront s’emparer du contenu du coffre N° 44, qui ne contient qu’une paire de lunettes, mais quelles lunettes.
Voilà nos deux compères partis au pays de la frite et du manneken pis, c’est sans compter sur les débordements amoureux de Béru et Sana, sur les mises au point à coups de poings. La longue tirade sur la vie intestine et défécatoire du directeur de la banque est à mourir de rire, sans être scato.
Sana est pour moi un indispensable, absolument nécessaire à mon équilibre littéraire, une bouffée d’oxygène, Dard a le don d’aller à l’essentiel avec une parfaite maîtrise du calembour. J’aurais beaucoup apprécié de rencontrer le monsieur.
Critique par Hexagone, le 11 novembre 2011

Bien qu’évidemment mérités, il est inutile d’user une fois de plus des superlatifs élogieux et louangeurs au sujet de l’œuvre de Frédéric Dard, et de ce roman en particulier. Certes, le colossal Bérurier partage ici la vedette avec le commissaire chéri de ces dames, et tous deux vont forniquer à plaisir. Bien que le style langagier san-antoniesque soit plus délicieux que jamais, c’est l’occasion de rappeler que cette série n’est pas seulement humoristique. Car les rebondissements sont permanents, les péripéties s’enchaînent, alimentant un vrai suspense. Glissons sur quelques références d’époque oubliées (le nain Piéral ou Sheila). L’essentiel reste la merveilleuse tonalité de cette remuante intrigue.
À cette époque-là, San-Antonio s’est mué en enquêteur privé, pour la Paris Détective Agency. En réalité, le commissaire reste sous les ordres d’Achille, dit Le Vieux, le patron de la police. Ce dernier a une mission à lui confier, en compagnie d’un duo de petits truands experts en signaux d’alarme, les frères Prince. Ils ont été contactés par des malfaiteurs internationaux, afin de participer au casse de la salle des coffres d’une grande banque de Londres. Mais l’affaire est pratiquement impossible, car l’endroit est hautement sécurisé. Par la Landon Shaffer’s Limited, la société de protection la plus efficace qui soit. Le Vieux exige que San-Antonio s’associe au casse, ciblant un casier bien précis de la banque, le N°44. L’équipe va tester à Bruxelles un autre établissement bancaire, pareillement équipé question sécurité, histoire de voir si le coup est réalisable.
La belle employée de banque Gertrude ne demande qu’à se laisser apprivoiser par San-Antonio. Et il suffit d’un rusé prétexte pour que l’agence Landon Shaffer’s lui fasse une démonstration de son système. Malgré ces précisions, les frères Prince trouvent que c’est trop problématique. Bien que risqué, le plan de San-Antonio a des chances de fonctionner. Le commanditaire anglais leur révèle que ce n’est pas la banque londonienne, mais celle-ci à Bruxelles qu’ils doivent réussir à braquer. Le Vieux a parlé du coffre 44 de celle de Londres. Contacté, il demande pourtant à San-Antonio de continuer, d’ouvrir ce casier bruxellois. Dinant avec Gertrude, le commissaire apprend un autre détail intéressant sur la sécurité. “Moi je la sens bien, cette affaire. Mais à condition qu’on m’accorde le don d’ubiquité” se dit-il.
L’envoûtante photographe d’art Barbara a prévenu San-Antonio d’un danger. Pas plus tard que le lendemain, Béru et lui essuient des coups de feux. Avant de retrouver le commanditaire anglais assassiné à son bureau. Les frères Prince ne tardent pas à fuir cette ambiance façon massacre. San-Antonio et Bérurier se rendent au studio d’art de Barbara, en réalité une volière de prostituées. Barbara, moins féminine qu’il y semblait, a été défuntée genre sadique. L’enquête du duo se poursuit à Bruges. Ce qui les met sur la piste d’un gros type à barbe blanche, conduisant une Porsche blanche aussi. Ils trouvent son adresse, 69 rue des frères Paul Kenny. Par ailleurs, San-Antonio apprend qui a loué le fameux coffre 44, et s’interroge. Avec Béru, se poursuit le parcours du combattant pour démêler ce furieux mic-mac…
Pour se mettre en appétit, un petit extrait. Bérurier a été quelque peu contrarié par Fayol, leur complice belge. Voilà le résultat : “Béru a le sens des valeurs. Qu’un malfrat de bas étage lui parle sur ce ton, et il sort ses gonds des grandes occasions sans la moindre sommation. En l’occurrence un doublé féroce au menton du crevard. Qui, sans hésiter, part à dame. Sa posture, je te jure qu’on aurait voulu, on serait pas arrivé. Il a exécuté, sous le double impact des poings de Mister King Kong, un demi saut périlleux qui l’a propulsé jusqu’à mi-corps entre le lit et le mur. Son derrière est dressé, ses deux jambes demeurent étalées sur le couvre-lit, inertes, et l’on constate que les semelles de ses tiges en croco commencent à gruyérer vilainement.
— Tu l’as entendu ? [dit Bérurier] Non, mais des fois, un saint-panzé pareil, que t’aurais envie, dans tes bons jours, de lu balancer des cacahouètes, m’parler commak !”
Blog de Claude LE NOCHER

Curiosité : ce roman est le premier San-Antonio à être édité en braille. Il se présente sous la forme de 6 volumes réalisés par le Latra en 1999

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