Faites chauffer la colle

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Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : février 1993

Imprimeur : Imprimerie Bussière, Saint Amand

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Collection SA n°154Faites chauffer la colle back
Dessinateur 1er plat : A. Siauve

Sous-titre : Roman adhésif

Citations :
C’est pas les constipés qu’a toujours le trou du cul
le plus propre.
Alexandre Benoît Bérurier

Si tu avais un compte à la banque du sperme, il
serait à découvert.
San-Antonio

A force d’être déçu par les autres, je finirai bien
par croire en moi.
Frédéric Dard

Dédicace : A Jean-Baptiste Baronian,, qui
m’accorde sans compter son savoir
et son temps.
San-A.

Si vous aimez les frissons, alors là vous serez servis, et pas qu’un peu. Tout d’abord il y a ceux, ineffables ô combien, qui vous transportent au septième ciel, dont je ne suis pas avare, mes chéries, qui me connaissez bien comme moi je vous sais. Et puis les autres, ceux qui vous flanquent la Sibérie dans l’entresol, transformant vos espérances (c’est bien le mot pour la majorité, non ?) en flétrissures ectoplasmiques. Je sens déjà que vous salivez d’avidité libidineuse et castagnettez de délicieuse frayeur anticipée avant même de mouiller votre doigt pour… tourner la première page de ce récit hautement édifiant.

Une riche pharmacienne parisienne perd son mari dans d’étranges circonstances. Empoisonné par un mystérieux touriste? Puis les morceaux d’un cadavre inconnu lui son livrés chez elle. Epouvante, chantage, menaces, le commissaire San-A enquête pour délivrer la jeune veuve éplorée et ses charmantes filles de cette macabre persécution.
Nous sommes en mars et il est temps pour moi d’attaquer les divers challenges auxquels je me suis étourdiment inscrite en ce début d’année. J’ai donc mis a profit les vacances de février pour dévorer douillettement au coin du feu du radiateur mon 1er San-Antonio.
Dans l’ensemble, j’ai aimé mais sans plus. Je n’en lirai pas des dizaines. L’écriture est faite d’un argot assez vieillot mais justement de ce fait réjouissant, d’expressions désuètes et gaillardes. C’est coloré, odorant, goûteux. Ce qui m’a plu dans ce style, ce sont les néologismes, souvent drôles et très intuitifs (le mot n’existe pas mais on comprend très bien de quoi il s’agit). Pour le reste, l’histoire est bien ficelée, bien amenée. Il y a des scènes d’anthologie sorties tout droit de la tête d’un doux dingue comme la fête de village normande (à Saint-Locdu-le-Vieux) et ses concours peu orthodoxes!
Quelques bémols sérieux; trop d’histoires de fesses, qui reviennent incessamment. Ca m’a rappelé la mécanique Harlequin, sauf que c’est traité différemment! Foin de romantisme et de descriptions édulcorées, on est dans le cru, avec une bonne pincée de misogynie en prime. Au début, c’est plutôt roboratif, à la longue ça lasse… La fin est ratée. En fait, pendant tout le roman l’enquête piétine, les (morceaux de) cadavres s’amoncellent. Et soudain, San-Antonio décide que ça a assez duré. Il fait asseoir tout le monde et révèle la clé de l’énigme en deux coups de cuillère à pot, énonçant des éléments nouveaux pour le lecteur sans qu’aucun indice ait pu nous mettre sur la voie. Cet épilogue qui sort du chapeau en 3 pages laisse le lecteur en rade et m’a déçue.
En conclusion, je ne suis pas mécontente de cette expérience. Je comprends l’engouement des inconditionnels car on a là une écriture singulière et originale, un univers qui ne ressemble à aucun autre. Mais personnellement, je ne ferai jamais partie du fan club. Merci à Daniel Fattore pour cette idée qui sort des sentiers battus. Bon challenge à tous!
didouchka.over-blog dans le cadre du challenge San-Antonio

Curiosité: Le titre de ce roman est,en fait, le titre de la 1ère partie du 1er San-Antonio: « Réglez-lui son compte! »

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