La dérive des grandes cocottes

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Edition : Editions du Triangle

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CPM en 30 exemplaires numérotés avec signature de Jihel à l’encre au dos.

Cette carte postale met en scène Frédéric Dard, le roi des Belges Léopold II et Cléo de Mérode, une des plus célèbres parmi les grandes cocottes avec Caroline Otero, Liane de Pougy, Émilienne d’Alençon, Mata Hari qui font une entrée fracassante dans le demi-monde de la galanterie. Ces « grandes horizontales » font chavirer les cœurs et tourner bien des têtes, de préférence couronnées. Belles, manipulatrices, vénales, cruelles au besoin, elles sont promptes à dilapider les fortunes que l’on dépose à leurs pieds… et à oublier leurs amants sitôt qu’ils sont ruinés.
Dans Paris, la capitale des plaisirs, elles sont aussi des vedettes du music-hall naissant. Elles amusent, séduisent, font l’actualité et alimentent les potins des gazettes mondaines au point d’imposer bientôt leur style et leurs goûts en Europe et jusqu’en Amérique.

Cléopâtre Diane de Mérode, dite Cléo de Mérode, célèbre danseuse d’origine belge précoce de ballet. A 13 ans, elle adopte sa coiffure en bandeaux qui devient vite célèbre et légendaire. La critique est unanime et la couvre de fleurs. Elle est élue Reine de beauté en 1896, par les lecteurs du journal »L’Illustration ». On lui propose alors le rôle de « Phryné » de Louis Ganne au Casino de Royan. Avec l’accord de l’Opéra et devant le corps de ballet de l’Opéra de Bordeaux, elle obtient un triomphe mérité. Le Roi des belges, Léopold II lui voue une grande admiration.

Cleo_de_Merode
Cleo_de_Merode

Cléo de Mérode remplit toutes les salles où elle se produit parfois plusieurs semaines de suite. En 1900, on peut l’admirer à l’Exposition Universelle, dans une suite de « Danses Cambodgiennes », aux Folies Bergères dans « Lorenzo ». En 1905, on la voit dans « Tanagra ». Souvent ses partenaires sont féminines, ainsi pour Endymion et Phoebé, le rôle est tenu par une certaine Régina Badet. La critique fut flatteuse à souhait. En 1909, elle est au Théâtre du Châtelet. A la déclaration de la Grande Guerre, elle se réfugie à Bordeaux. Après la guerre, elle reprend sa carrière et retrouve intacte la ferveur du public. En 1934, elle remporte un grand succès dans « La Revue 1900 ». Bien qu’on lui propose des tournées, elle désire en rester là. Elle est le modèle pour le sculpteur Alexandre Falguière, le peintre Henri de Toulouse Lautrec et aussi pour le photographe Nadar. Cléo de Mérode s’est éteinte le 17 octobre 1966 à Paris.

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