Le Nouvel Observateur n°798

Edition : Le Nouvel Observateur

Dépot légal : 25 février 1980

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N°798 semaine du 25 février au 2 mars 1980
Prix : 7 francs

Ce numéro contient une interview de Frédéric Dard menée par le journaliste Louis-Bernard Robitaille qui s’étale sur 7 pages.

Au cours de cet entretien, qui porte le titre « Comment on devient San-Antonio », Frédéric Dard exprime son admiration (sa passion, voire dévotion !) pour Paris, qui transparaît dans ses romans : « Paris c’est une bénédiction pour situer des bouquins […]. Un de ces jours, j’écrirai peut-être un roman qui s’intitulera tout simplement Paname : une sorte de feu d’artifice...« . 
Le père de San-Antonio évoque également la vie à Lyon sous l’occupation, la montée à Paris après avoir découvert un passage le concernant dans un « livre de souvenirs de [son] ancien patron du Mois à Lyon (il s’agit de Marcel E. Grancher, que curieusement Dard ne nomme pas au cours de l’interview). Ce texte a en réalité été publié dans Le Mois à Lyon du 31 juillet 1948 (texte repris peu après dans le volume Quartiers de Lyon, paru aux éditions Rabelais en 1949). 
Frédéric Dard revient sur la naissance de San-Antonio et l’échec de Réglez-lui son compte (1949), premier volume qui à l’époque de cet entretien n’a pas encore été réédité au Fleuve Noir (il faut attendre la fin de l’année 1981 pour que ce soit chose faite). La série connaît ensuite, nous le savons tous, un succès public foudroyant, sans équivalent dans la littérature française contemporaine. A noter une coquille : L’Histoire de France selon Bérurier. Le titre véritable est bien sûr L’Histoire de France vue par San-Antonio.
Parmi les autres thèmes qui jalonnent l’interview : la dualité Frédéric Dard/San-Antonio, la reconnaissance littéraire par les critiques et les confrères en écriture (Jean Cocteau, Bertrand Poirot-Delpech, Denis de Rougemont…), les admirations de Frédéric Dard en termes de polar (un britannique : James Hadley Chase ; un américain : James M. Cain), la place de Bérurier dans le cycle des aventures de San-Antonio, l’écriture comme acte vital, nécessaire.
A noter également, un passage éclairant au sujet du Tueur en pantoufles (et non « Coeur en pantoufles » !) paru discrètement aux éditions S.E.P.O. en 1951. Il est intéressant de voir que l’ouvrage a été voulu par l’auteur « du genre Marcel Aymé ».

Cet entretien a été intégralement repris dans le livre De Sartre à Foucault et vous pourrez trouver le texte complet dans la fiche correspondante.

Un grand merci à Julian Jaunay pour son analyse pertinente de cet entretien.

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