Les Mariolles

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Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : 2ème trimestre 1960

Imprimeur : Imprimerie Foucault

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Les Mariolles C’est le Spécial Police n° 227 commercialisé à l’époque au prix de 2,40 NF.

Dédicace : A Suzanne et à René MODIANO,
mes amis.
F.D.
C’est l’ un des premiers romans de Frédéric Dard qui s’intéresse à un sérial killer. Mais en même temps, il immerge cette histoire dans le contexte de la vie d’une bande d’adolescents où les rivalités prennent le tour d’une opposition entre des riches et des pauvres.
Elisabeth est une jeune orpheline qui est élevée par un parent qu’elle nomme Cousin et qui vivote d’une sorte de brocante. Son appétit de vivre la pousse vers une bande d’adolescents qui sont assez argentés pour rouler en scooters. Elle aimerait bien les rejoindre, qu’ils la prennent en considération. Mais ils la gardent à distance. Un soir qu’elle s’échappe de son logis, tandis que Cousin cuve son vin, elle croise la route du pharmacien qui l’accompagne au cinéma. C’est un homme d’âge mûr qui soudainement va lui manifester de l’intérêt. Elle va se servir de lui pour se faire payer un scooter et pouvoir ainsi rejoindre la bande d’adolescents dont elle rêve de devenir membre.
Cependant, dans la région un sérial killer sévit, viole et assassine des jeunes femmes. Les circonstances vont finalement faire qu’Elisabeth va orienter les soupçons de la police vers le pharmacien pour se venger de lui. Elle le regrettera amèrement. Mais c’est le prix de son passage à l’âge adulte finalement.
Le roman balançait déjà entre une étude de la jeunesse perdue, bloquée, immobilisée par les vieilles structures sociales, une jeunesse à la recherche de son émancipation, et le roman noir proprement dit puisqu’il s’agit du portrait d’un assassin en série qui existe dans toute sa complexité. Le premier aspect est dans l’air du temps. Et à cette époque on ne compte plus les films qui prennent comme prétexte les jeunes adolescents désœuvrés. Les tricheurs de Marcel Carmé, vers lequel manifestement Dard lorgne, en est le meilleur exemple. Bien qu’il semble aussi que Dard se préoccupe de l’évolution de ses propres enfants. Le fait que l’héroïne porte le prénom de sa fille aînée n’est pas anodin. Et cela d’autant que le roman est écrit à la première personne, du point de vue d’Elisabeth.

L’autre aspect sera souvent développé par Dard : c’est le portrait d’un homme seul, dépassé par ses pulsions. Mais cet homme est également attachant, Elisabeth est attirée par lui, et sa propre femme le protège. Il y a une volonté de comprendre à défaut d’excuser le comportement criminel. C’est une approche qu’on retrouvera aussi bien dans Le vampire de Düsseldorf d’Hossein, que dans les portraits de tueurs en série développés dans les grands formats signés San-Antonio après 1979. La perversité est présentée comme une forme d’innocence.
Extrait blog Alexandre Clément

Une 2ème édition a vu le jour pour célébrer la sortie le 1er mars 1961 du film « La menace » inspiré de ce roman et réalisé par Gérard Oury, le scénario et les dialogues étant de Frédéric Dard. Cette édition a la même date de dépot légal, le même imprimeur et le même prix que l’édition originale.

 

Curiosité: Ce roman sera le premier de la série Spécial-Police à ne plus présenter une couverture avec un dessin de Michel Gourdon, mais une couverture noire. Tous les suivants auront aussi une couverture noire non illustrée.

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