Puisque les oiseaux meurent…

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Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : 4ème trimestre 1960

Imprimeur : Imprimerie Foucault

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C’est le Spécial Police n° 241 commercialisé à l’époque à 2,40NF.

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« Puisque les oiseaux meurent » est un petit roman de 188 pages que l’on a grand peine à lâcher dès lors qu’on l’a ouvert.

Laurent Haller est heureux. Il est marié à Lucienne Cassandre, chanteuse de renom, a une maîtresse lorsque sa femme part en tournée : une petite vie bien tranquille réglée comme du papier à musique.Un beau jour, il reçoit un appel téléphonique ou on lui apprend que sa femme a eu un accident de voiture et qu’elle était accompagnée d’un homme, qui a été tué sur le coup, son amant ! Dès lors, Laurent va être rongé par le doute et l’envie de savoir, et, alors qu’il ramène sa femme mourante à la maison pour qu’elle y vive ses derniers instants, il se laisse ronger par la jalousie, dans un excès de cruauté qui dépasse l’entendement. Lucienne est clouée dans son lit, et ne semble trouver de réconfort qu’en la présence d’un oiseau qui vient se poser dans sa chambre. La présence de celui-ci semble fasciner Lucienne, alors qu’elle irrite au plus haut point son époux. Il voudrait qu’elle lui dise qu’elle l’aime, il voudrait garder en mémoire leur amour intact et n’a devant lui que l’image d’une moribonde persuadée que son amant s’est réincarné en oiseau…

On n’a aucun mal à visualiser les scènes et le drame qui se joue sous nos yeux. Chaque mot est pesé, choisi, d’une rare intelligence  ! Alors que le récit est court, il est d’une incroyable intensité. La cruauté dont fait preuve Laurent vis à vis de sa femme est intolérable. Elle est dans l’attente de la mort, à devoir supporter la jalousie d’un homme qui l’a trompé… quant à l’étrange fascination qu’elle ressent pour ce petit oiseau, elle finit par nous la transmettre, à nous, lecteurs, on se dit « son amant est revenu », elle va mourir en paix,  et son mari ne cesse de la harceler et la torturer !

C’est une joute verbale, entre rancœur et frustration, le mari ne tolère pas la présence de ce volatile, sa femme lui parle, il est exclu du dialogue, voudrait la retrouver et ne comprends rien à cet attachement ridicule. Il s’acharne au point de s’égarer, jusqu’à ce qu’il sombre, en proie à la haine, juste pour la faire souffrir, jusqu’à ce qu’il se persuade, à son tour, que son amant est revenu sous cette forme, et qu’elle l’aime plus qu’elle ne l’a jamais aimé lui.

Ce petit roman tient du génie, pas un mot de trop, juste une vérité qui explose dans ce huis clos oppressant, ou évolue un bien étrange triangle amoureux !            Extrait du blog de Foxy Lady

 

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