Remouille-moi la compresse

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Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : septembre 1983

Imprimeur : Imprimerie Bussière, Saint Amand

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Collection SA n°114Remouille-moi la compresse back
Illustrateur 1er plat : Photo Jacques Bourboulon

BOUGRE DE PREFACE
Mon constant souci de la vérité m’oblige à révéler que j’avais initialement intitulé cet ouvrage la Chartreuse de Parme car vous verrez, au cours de ces pages échevelées, que Pinaud y boit de la Chartreuse verte et que Béru y commande du jambon de Parme.
Mais mon éditeur, fin lettré et homme intègre jusque sous son bandage herniaire, me fit remarquer qu’un autre écrivain dauphinois, également embusqué sous un pseudonyme, avait utilisé ce titre avant moi ; chose que j’ignorais de la tête aux pieds. En conséquence, je décidai spontanément de laisser au sieur Beyle ce qui appartenait à Stendhal et optai pour un autre titre qui, tout compte fait, se révèle plus moderne et cerne mon histoire de plus près.
On pose des compresses dans cet ouvrage édifiant et on y mouille énormément, au point que je conseille à mes chères petites lectrices de laisser leur slip au vestiaire.
Le parking est gratuit.
San-A.

Dédicace :
A Marie-Geneviève BROCHARD, A Norbert DORS
qui tant et tant me remouillent la compresse
Tendrement
San-A.

Il avait une jambe dans le vide, l’autre sur une peau de banane et la gueule en compote. Il me demande de prendre ce qu’il y avait dans la poche de son blouson et de le porter à sa mère. Il venait de descendre deux flics. Qu’aurais-tu fait à ma place ? Moi, tu me connais ? J’ai pris la petite boîte. Et alors, il s’en est suivi un de ces pataquès, mon pauvre vieux ! Non, franchement, je ne veux pas avoir l’air de rouscailler, mais des coups fourrés pareils, crois-moi, on peut s’en passer. De quoi devenir chèvre, mon pote ! Mais n’en profite pas pour jouer au bouc ! On a beau être commotionné, c’est pas le genre de la boutique !

Vous auriez fait quoi, à sa place ?

Imaginez la scène : vous êtes en galante compagnie avec une jeune femme, quand un jeune homme blessé (gravement blessé), venant de tuer deux flics et s’étant fait tirer dessus par la police justement, vous supplie de remettre à sa mère le contenu d’une petite boite qu’il vous remet avant de mourir. Dans la boite, un doigt de femme, sectionné.
San-A, une aventure pareille, ça lui arrive, faut pas croire que ça n’arrive jamais ! Bon, c’est assez invraisemblable, mais c’est aussi ça qui est rigolo. Avec son Bérurier directeur de la police, avec son Pinaud tombé amoureux d’une prostituée de couleur, avec son San-A fouineur, « Remouille-Moi La Compresse » est un bon cru de la série, parfois cru, mais toujours hilarant.
Critique par Bookivore, le 19 octobre 2009

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