Jihel

Jihel, pseudonyme de Jacques Camille Lardie, né le 26 juin 1947 à Périgueux, est un journaliste d’investigation, photographe, lithographe, éditeur, dessinateur de presse, caricaturiste et sculpteur français, proche du mouvement libertaire.

Il fut très longtemps directeur de deux maisons d’édition, les éditions du Triangle et les éditions de la canetille.

Dessinateur symboliste et uchroniste*, ses dessins et textes sont à énigmes, assez difficiles d’accès au premier abord mais tout de même déchiffrables à condition d’avoir les clés ésotériques à portée de main. On peut facilement distinguer deux périodes distinctes dans son parcours artistique, la période politique dite de dessin de presse très souvent en noir et blanc et la période philosophique ésotérique haute en couleurs. Ces deux périodes se sont largement entrecroisées pendant plusieurs décennies au point de ne faire qu’une pour de nombreux observateurs de l’oeuvre éclectique de cet artiste révolté mais attachant.

Il est surtout connu pour ses créations de cartes postales satiriques historiques et théâtrales qui ont fait le tour du monde en particulier celles consacrées à Jules Verne, Cléo de Mérode, Hugo Pratt, Jean Jaurés, Talleyrand, Guillaume II et à la franc-maçonnerie.

Il a aussi créé plusieurs séries de cartes postales consacrées à Frédéric Dard :
– Une série en Noir et Blanc mettant en scène Frédéric Dard et son ami Albert Dubout
– Une autre série en couleurs mettant aussi en scène Frédéric Dard et Albert Dubout
– Une série érotisme avec des citations de Frédéric Dard
– Une série pin-up érotisme
– Une série de 2 cartes consacrée au clash Siménon-Dard
– Une série satirique sur personnages célèbres, dont Bruno Masure
– Une série consacrée à Frédéric Dard et son fils Patrice
– Une série Hommage suite à la mort de Frédéric Dard
– Une série mettant en scène Marylin Monroe et Frédéric Dard
– Une série consacrée à l’ésotérisme et la franc-maçonnerie, thème cher à Jihel
– Une série dite orgue de barbarie

*Un uchroniste est un auteur qui réécrit une histoire. Il prend comme point de départ un fait historique existant, en modifie un ou plusieurs éléments et réécrit l’histoire en imaginant ce qu’elle aurait pu être. C’est une sorte d’effet papillon, tout de même près de la théorie du chaos.