Grand Guignol

Genre(s) :

Epoque(s) :

Edition : Editions Henri Veyrier

Dépot légal : 1979

Imprimeur : Imprimerie Berger-Levrault, Nancy

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grand-guignol-backLivre de 142 pages de format 19 sur 24,5
Achevé d’imprimer en avril 1979

Ce livre raconte l’histoire du Théâtre du Grand Guignol qui, de la fin du siècle dernier jusqu’aux années 1950, aura été le lieu d’une dramaturgie vouée à l’hystérie et aux morts violentes.

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Dans cette salle tout en largeur, donc au cœur du spectacle, avec des fauteuils verts et des loges et baignoires « grillées », un public très varié du quartier et des beaux quartiers vient s’encanailler et frémir de plaisir.
Le changement de siècle et ses angoisses naissantes vont faire le succès du deuxième directeur, Max Maurey, auteur lui aussi, qui reprend les rênes en 1899 et va privilégier la mise en scène au texte en commençant à utiliser des effets spéciaux. Il se constitue également un répertoire spécialisé (notamment sur les déséquilibres mentaux, y compris chez les soignants) en faisant appel à de nouveaux auteurs comme le prolifique André de Lorde (surnommé le « Prince de l’épouvante », il compte plus de 70 œuvres à son actif), José de Bérys, Henri-René Lenormand, Élie de Bassant, René Berton, Charles Foley et même le célèbre psychologue Alfred Binet. Le succès est immense.
En 1916, Maurey qui vient de reprendre le théâtre des Variétés confie la direction artistique à Camille Choisy, qui s’ouvre à de nouveaux auteurs comme Charles Méré, André-Paul Antoine et Jean Sartène pour l’horreur, et Albert Willemetz ou Henri Duvernois pour le rire. Au début des années 1930, les recettes commencent à fléchir, car, avec l’apparition du cinéma parlant et surtout des films de genre américains, la concurrence devient rude.
Le Grand-Guignol franchit tant bien que mal la période de l’Occupation. Eva Berkson en prend la direction en 1945 avec le souhait de rajeunir le répertoire. Elle monte ainsi Pas d’orchidées pour miss Blandish d’après James Hadley Chase en 1949. Mais le public ne suit pas et la famille Maurey est de retour en 1951 sous les traits de Denis et Marcel, fils de Max. Ils font appel à de nouveaux auteurs comme Frédéric Dard, et à de jeunes metteurs en scène dont Georges Vitaly, Michel de Ré et Robert Hossein, qui monte successivement Les salauds vont en enfer avec Roger Hanin, Docteur Jekyll et Mister Hyde avec André Toscano et Judith Magre, et La chair de l’orchidée avec Roger Hanin, Pierre Vaneck et Cécile Aubry. Malgré la veine prolifique d’André-Paul Antoine et Eddy Ghilain, une nouvelle succession de directions à partir de 1955 aboutit à une fermeture définitive le 5 janvier 1963.

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Au total, sept pièces adaptées par Frédéric Dard seront jouées au Grand Guignol sur une période de 2 ans entre avril 1953 et avril 1955.
On en trouvera la liste ci-dessous avec les dates de la 1ère représentation.
06-juin-53 Du plomb pour ces demoiselles
04-déc-53 La garce et l’ange
19-avr-54 Les salauds vont en enfer
19-avr-54 Une victime du Grand Guignol
05-déc-54 Docteur Jekyll et Mister Hyde
02-avr-55 La chair de l’orchidée
09-avr-55 Les assassins de Montchat

On trouvera dans le livre de François Rivière et Gabrielle Wittkop une lettre intéressante de James Hadley Chase, datée du 4 mars 1955, qui félicite chaudement Frédéric Dard pour le travail d’adaptation qu’il a réalisé à partir de son roman « La chair de l’orchidée ».

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Un grand merci à Jean-Pierre Nadaud qui m’a fourni les scans de ce livre.

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