Histoires déconcertantes

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Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : 4ème trimestre 1977

Imprimeur : Imprimerie Bussière, Saint Amand

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Histoires déconcertantes backCe livre porte le n° F.D. Spécial 100.
Illustrateur 1er plat: Doc VLOO qui juxtapose un tableau de René Magritte et la photographie de Frédéric. Frédéric, qui admirait Magritte, lui dédiera d’ailleurs son avant-dernier San-Antonio intitulé  Ceci est bien une pipe.
Le choix de ce tableau surréaliste pour illustrer la couverture de ce recueil est tout à fait en ligne avec la teneur des histoires qui sont plus surréalistes que fantastiques.

Dédicace: A Louis Scutenaire
dont la vie est un chef d’oeuvre.
F.D.

Avant propos de Frédéric Dard
Un soir que je dînais à Genève en compagnie de Michel Simon, il me raconta l’anecdote suivante:
« Je me trouvais en vacances chez des amis, sur la Côte d’Azur, quand un matin,voulant profiter de l’aurore, je fis une promenade dans leur jardin. Soudain, parvenu devant un rosier, je m’arrêtai, étourdi par la surprise. En effet, parmi les roses, il y avait un visage de chérubin. N’entendez pas par là que l’une des roses ressemblait à un chérubin, non: il y avait réellement un chérubin au bout de la tige.
J’avançai la main pour caresser sa joue et il me sourit. Devant un tel prodige, je courus alerter mes amis qui dormaient encore. Mais quand nous revînmes à la roseraie, le chérubin avait disparu et depuis lors, les roses continuent de ressembler à des artichauts. »
Je n’ai jamais rencontré personnellement de rose-chérubin.
En revanche, j’ai vu bien d’autres choses…

Histoires déconcertantes, ce sont vingt histoires courtes du fantastique le plus classique, mais placées dans un cadre contemporain, banal : ici nuls oripeaux gothiques pour habiller la réalité, mais des lieux… communs -appartements, quartiers tranquilles, terrains vagues, une salle de spectacle, une cellule de prison.
Dard nous décrit les réactions des passagers d’un autocar qui tombe dans le vide (Babel), les fantasmes d’une vieille dame qui s’écrase au sol en passant à travers la photo d’un journal (Un pas dans le vide), l’agonie d’un touriste au soleil (L’insolation). Chacun de ces contes pourrait être tiré de faits divers un peu bizarres, trouvés dans un journal. Et comme la mort est l’élément-clé de tous les faits divers, c’est la mort qui est le sujet unique de Dard (fausse mort, mort imprévue, mort annoncée, mort reculée), installée dans ses récits par un gauchissement du temps ou de l’espace (comme dans Le salon d’attente, où un moribond est en proie à une distorsion de la durée). En fait, la plupart de ces contes pourraient trouver leur place dans l’anthologie de Presses Pocket, Histoires d’aberrations.
Bien sûr des puristes pourront reprocher à Dard des facilités (aucun de ses thèmes n’est vraiment original) et des faiblesses (le style contient quelques imperfections dues à une écriture rapide, et certaines chutes sont un peu prévisibles). Mais l’ensemble constitue un divertissement de qualité.
Critique de Jean-Pierre Andrevon.

Liste des nouvelles:
Babel
Un amateur éclairé
Et si les fantômes
Le baron Mac
Tout ce temps perdu
La ligne de coeur
L’homme témoin
Le Vieux-Georges
Vu de l’extérieur
Le salon d’attente
L’homme le plus fort du monde (republié dans (A suivre) n°15 d’avril 1979)
La dame écossaise
Les méfaits de l’âge
Un pas dans le vide
L’aile avant droite
Contagion
Le grand amour (A signaler que le même titre avait déjà été utilisé par Frédéric Dard dans Pour rire n°6 de mars 1950 et republié ensuite dans Cent Blagues n°5 sous le pseudonyme de Frédéric Charles, mais l’histoire n’a rien à voir avec cette nouvelle)
L’insolation
Le poète récompensé
La route de Kebili

Cet ouvrage a été réédité en 1980 aux Nouvelles Editions Oswald (Néo), n° 15 de la collection « Le miroir obscur, avec une illustration de Jean-Claude CLAEYS . NéO avait déjà publié « Coma, suivi de Puisque les oiseaux meurent » sous le n°10 de la même collection.
histoires déconcertantes

 

 

 

 

 

 

 

 

5 histoires listées ci-après:
– Et si les fantômes
– Le poète récompensé
– Les méfaits de l’âge
– L’insolation
– Tout ce temps perdu
ont été lues par le comédien Nicolas Rinuy dans le cadre de l’émission « MÉRIDIENNE » sur la Radio Suisse (RTS)
Diffusion du 22 au 26 mars 2010
Présentation par Claude Dalcher

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