Programme réalisé pour l’opérette en 2 actes et 22 tableaux « Monsieur Carnaval » dont la Générale a eu lieu au Châtelet le 17 décembre 1965 et la première le lendemain. Cette opérette sera jouée au Châtelet jusqu’en février 1967.
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Prix officiel du programme : 2,50 F
Ce programme contient un petit texte manuscrit de Frédéric Dard illustré d’une photo.
Livret de Frédéric Dard, musique de Charles Aznavour, mise en scène de Maurice Lehmann. couplets de Jacques Plante et direction musicale de Jean-Claude Casadesus.
Un 2ème programme a été édité en 1966 avec quelques modifications, notamment le remplacement de Maurice Lehmann par Marcel Lamy qui a pris la direction du Théâtre du Châtelet en 1966.
L’éditeur est encore Werly et le prix officiel est passé à 3,00 F.
Monsieur Carnaval est resté très longtemps au répertoire des scènes de province et a aussi passé les frontières puis qu’il a été joué plusieurs fois en Belgique, notamment au Palais des Beaux-arts de Charleroi (en février 1968 et pendant la saison 1975-1976).
D’autres interprètes ont succédé à Jean Richard, le rôle de Manuel étant encore assez souvent dévolu à Georges Guétary. Puis, d’autres artistes, dont Alain Merkès et Michel Dunand ont été par la suite les héros de la comédie musicale de Charles Aznavour.
Après un purgatoire de plusieurs années Monsieur Carnaval est réapparu en 1996 au théâtre Fémina de Bordeaux dans une production entièrement renouvelée.
Depuis, on le retrouve encore parfois à l’affiche des théâtres de l’Hexagone.
D’une partition très agréable, aux airs bien rythmés ou mélancoliques, on retiendra la célèbre « Bohème », l’air-titre « Monsieur Carnaval », « Ça vient sans qu’on y pense », « Aime-moi », « Deux cents millions de cailloux », « Quelque chose ou quelqu’un », « Blanc comme la blanche hermine » et le duo de la rivière.
De nombreux disques ont été commercialisés après la sortie de cette opérette : 33T MFP et Pathé/EMI, 45T Philips, Barclay et Pathé/EMI.
Résumé de l’histoire :
Manuel Maury est un gentleman-cambrioleur, que ses talents à se travestir pour échapper à la police ont fait surnommer Monsieur Carnaval. Il s’est promis de profiter d’un bal costumé donné par la richissime Lady Cynthia Gloster pour lui dérober la rivière de diamants d’une valeur de deux millions de francs qu’elle portera à cette occasion ; et cela malgré la surveillance du commissaire Reboudin…
Le soir venu, Gustave, l’ami et complice de Manuel, survient déguisé en pâtissier ; il apporte une pièce montée garnie de fausses bougies qui, une fois allumées, dégagent une fumée soporifique.
L’assistance s’endort, sauf nos deux cambrioleurs qui se protègent avec des masques. Monsieur Carnaval s’empare de la rivière et la cache dans le lustre ; les deux amis se débarrassent alors de leurs masques et s’allongent auprès des invités.
Au réveil, le larcin est découvert mais Reboudin, faute de preuves ne peut arrêter son suspect n°1… Manuel propose aux assureurs de retrouver le collier moyennant une commission d’un million de francs ; ceux-ci acceptent malgré les protestations de Reboudin…
Le collier est évidemment retrouvé, mais… il s’agit d’un faux. Reboudin accuse le jeune homme qui, pourtant, n’y comprend goutte ; le policier lui donne 24 heures pour retrouver la rivière. Il n’était pas besoin de cet ultimatum car Manuel, pour gagner l’amour de Valérie, la jeune sœur de Lady Gloster, est bien décidé à récupérer et à restituer l’objet du délit.
Valérie soupçonne Ted, une ancienne fréquentation de sa sœur qui, actuellement, se trouve à Londres.
Valérie, Gustave et Manuel réussissent à rejoindre Ted dans un bouge de Soho ; au cours d’une bagarre, ils le neutralisent. Ted restitue une partie du collier et avoue avoir cédé le reste aux frères Mac Gordon, deux gangsters en retraite qui vivent dans un manoir écossais.
Suivis de près par Reboudin, Manuel et Gustave arrivent dans la tanière des bandits ; ils sont rejoints un peu plus tard par Valérie. Après bien des péripéties, les frères Mac Gordon sont mis hors d’état de nuire. Quelques diamants supplémentaires sont récupérés mais il manque encore ceux que Steve Mac Gordon a offert à une danseuse qui se produit à Rio de Janeiro… En route pour le Brésil !
Manuel réussit enfin à mettre la main sur l’ensemble du collier qui est ainsi reconstitué. Que va-t-il faire ? Au nez et à la barbe d’un Reboudin médusé, il le remet à sa propriétaire légitime et abandonne la récompense aux bonnes œuvres de la police ! Et comme toute bonne action mérite récompense, Manuel épousera Valérie…