Fred Hidalgo

Né le 1er avril 1949 à Dreux (Eure-et-Loir), fils de réfugiés républicains espagnols et neveu du peintre catalan Antonio Lamolla, son adolescence est marquée par sa rencontre avec Frédéric Dard qui se déplace spécialement chez ses parents, en 1965, pour faire sa connaissance, suite à une lettre qu’il lui avait écrite pour lui dire sa fascination à la découverte de ses romans signés San-Antonio.
Avec l’aval de l’écrivain, il crée alors le « Club San-Antonio » et rédige un bulletin trimestriel d’information, Le Petit San-Antonien, sur les activités de Frédéric Dard et tout ce qui concerne l’univers de San-Antonio.
En 1968, Frédéric Dard dédiera d’ailleurs Bravo, Docteur Béru au « Club San-Antonio » avec la mention suivante :
A mes féaux du Club San-Antonio de Dreux.
Amicalement.
San-A
Cette dédicace fera monter le chiffre des adhérents au-delà des 500.

Après son bac, Fred Hidalgo suit des études de journalisme à Paris et, diplômé en 1971, fait aussitôt ses débuts dans le métier à L’Action Républicaine de Dreux puis à La République du Centre d’Orléans, avant d’effectuer son service national à Libreville, au titre de la Coopération, en qualité de journaliste à l’Agence Gabonaise de Presse (1971-1973).
Avec Mauricette Lhermitte qu’il épouse le 2 octobre 1971, ils créent de toutes pièces la presse écrite au Gabon en lançant L’Union, qui deviendra le troisième quotidien d’information générale d’Afrique noire.
En mai 1978, suite au succès de la création de L’Union au Gabon, il est sollicité par la République de Djibouti, nouvellement indépendante, pour relancer sa presse nationale « héritée de la coloniale », avec le titre de conseiller à l’Information. Il travaille entre autres à la refonte de l’hebdomadaire Le Réveil de Djibouti qui deviendra La Nation en 1980.
Cette même année, il choisit de rentrer en France pour créer le magazine musical Paroles et Musique dont le 1er numéro sortira à la mi-juin 1980.

En 1982, Frédéric Dard parlera de Fred Hidalgo dans son San-Antonio intitulé Bouge ton pied que je voie la mer en ces termes :  » L’enseigne peinte sur la façade représente un chibro du dix-septième, de toute beauté, avec une tête de hidalgo (et je ne parle pas de mon copain Alfred Hidalgo, journaliste quelque part dans les Afriques) ».
En juillet 1988, Frédéric récidivera en lui dédicaçant Baisse la pression, tu me les gonfles avec le texte suivant :
A mon cher Fred HIDALGO
en souvenir des temps anciens.
SAN-A.

Directeur-rédacteur en chef de Paroles et Musique jusqu’en avril 1990, Fred se lance parallèlement dès 1984 dans l’édition de livres traitant de la chanson.
Le 21 septembre 1992, Fred et Mauricette Hidalgo donnent une suite à Paroles et Musique en créant la revue trimestrielle Chorus qui sera vite considérée comme « la bible de la chanson francophone ».
Un an avant sa disparition, Frédéric Dard – qui avait conservé intacte et nourri régulièrement son amitié envers son jeune admirateur des années 1960 – publiait en avril 1999, pour fêter les 50 ans de son héros San-Antonio (alors même que Fred Hidalgo célébrait les siens), un « super-San-Antonio », Ceci est bien une pipe, dans lequel il s’adressait à lui, « le plus féal de mes féaux », pour le proclamer publiquement et non sans humour « Grand Connétable de la San-Antoniaiserie, titre dont il pourra se parer sa vie durant et orner ses pièces d’identité ».

Fred a sorti en octobre 2016 un livre intitulé « La mémoire qui chante » dans lequel un chapitre est consacré à Frédéric Dard.
Il sort en novembre 2016 une biographie très personnelle de Jean-Jacques Goldman où il est beaucoup question de Frédéric Dard et qui s’intitule Jean-Jacques Goldman-Confidentiel